Dienstag, 17. Juni 2008

j'inhibe... la communication

Mon voisin de bureau, de table même, m'envoit une invitation par Outlook à une réunion se déroulant à mon bureau, où je suis le seul invité et pour une raison inconnue, alors que je suis assis à ma place. Mais qui m'a refilé ce génie de la communication? Pour la petite histoire, je lui ai répondu à l'ancienne, par un sobre "c'est bon". Et si il vient en retard à mon bureau, je me lève et je lui fous une grosse baffe?

Montag, 16. Juni 2008

Un plan prometteur

Une petite histoire sympa pour bien commencer la semaine:
Une collègue a demandé sa mutation à Düsseldorf. Etonnement général, ca doit être un malentendu. Peut-être qu'elle se trompe de ville. Après tout, elle est américaine alors la géographie... Mais non, elle insiste, pardon, fait chier. Je ne connais pas la raison officielle. Elle a tout de même confié aux basses couches de notre mère société qu'elle souhaite aller là-bas pour, comme elle dit, "rebooter" avec son ex vivant en Belgique.
Si c'est pas un méga plan prometteur ca...

Donnerstag, 12. Juni 2008

en direct du parloir, épisode 2

L'accident bête. Deux personnes se rencontrent et non seulement décident de se marrier mais aussi d'avoir 3 enfants. Le couple commence à battre de l'aile. Le mari se rend compte qu'il n'est pas le père des enfants. Après le divorce officiel, le mari veut être remboursé des pensions qu'il a versé. La femme vit désormais avec l'amant. Echec devant le tribunal. Motif: Le remboursement est possible si l'amant reconnait la paternité, ce qu'il refuse. De plus la mère ne souhaite pas une clarification devant un tribunal. Enfin, l'ex n'est légalement pas en droit de demander la paternité de l'amant. Depuis 1998, seule la mère peut légalement ordonner un test de paternité, ce qui désavantage les pseudos pères. Même si le tribunal estime que la situation de l'ex est fâcheuse, la juridiction actuel empêche tout autre jugement.
Tout ce petit monde se retrouve donc devant la Cour fédérale de justice, l'équivalent de la cour de cassation.
Surprise, la cour revient sur son interprétation de la loi et considère que cette situation est intenable. L'ex est autorise à demander un test de paternité et peut finalement être remboursé.
 
Moralité: Trop niquer encombre les tribunaux

Mittwoch, 11. Juni 2008

Ah le bon vieux temps, 1

Début d'une nouvelle série pour tous les nostalgiques du bon vieux temps, avec une petite histoire de famille:
 
Günther fait fortune en fournissant des uniformes à l'armée allemande pendant la première guerre mondiale. Puis, profitant de l'inflation galopante, Günther achète entreprises sur entreprises. Il se construit un véritable empire et devient un baron de l'industrie allemande, à niveau égal d'un Krupp. Le fleuron de son groupe s'appelle Afa et fabrique des batteries. A la mort de sa première femme, Günther épouse une femme 20 ans plus jeune que lui. Deux fils naissent du mariage dont l'aîné, Herbert, est choisi par le père pour devenir son successeur. Il deviendra directeur du personnel d'Afa. Mais la femme s'ennuie dans cette prison dorée et divorce.
Jusqu'à là, c'est plutôt banal. La suite va devenir beaucoup plus drôle.
Au début des années 30, l'ex-femme rencontre Joseph. Elle tombe sous le charme de cet orateur de talent sachant haranguer les foules. Le couple aura 6 enfants. Beaucoup plus tard, la mère empoisonnera ses enfants avant de se suicider avec son mari. Fin de la famille Goebbels. Revenons à Günther. Le mariage a été célébré dans la propriété de Günther, manifestement pas rancunier. L'illustre témoin de Joseph dormira même dans les appartements de Günther. Le métier de ce témoin est dictateur et il mettra l'Europe à feu et à sang quelques années plus tard.
Günther est un industriel implacable et comprend l'intérêt d'une telle liaison. Très vite, il adhère au parti nazi. Comme par hasard, son groupe sera choisi comme l'un des principaux fournisseurs de matériels militaires. Pas un camion, char ou V2 sans une batterie Afa.
La guerre arrive. Dans les pays occupés, Günther, avec l'aide de ses petits copains en uniforme noir, étend son empire. Un fabricant de batteries luxembourgeois est jeté en prison car il ne veut pas céder ses actions à Günther.
Encore plus fort, un camp de concentration est installé à Hannovre, sur le terrain d'Afa. Les baraques sont livrées par l'entreprise, les gardes sont SS. Pour un réservoir de travailleurs, y a pas mieux. Vous vous souvenez du directuer du personnel n'est ce pas?
Après la guerre, la chasse aux criminels de guerre et autres industriels est lancé. Certains finiront à Nuremberg, Günther échappe, se cache pendant un an près de Starnberg, est attrapé par les américains mais ne sera pas jugé. Des batteries, les alliés ont en besoin aussi et dès fin mai 45, la production reprend chez Afa. On ferme donc les 2 yeux fermement. La fortune familiale durement acquise est sauvée.
Pas de dédommagement, rien. Un mémorial à Hannovre. Oui mais pas sur le terrain, plutôt à l'écart. Il finira sur un carrefour, au loin.
Et aujourd'hui? Afa s'appelle Varta, mais ce détail n'a aucune importance. La famille, par contre, compte parmi les plus riches d'Allemagne. Un petit-fils de Günther, Sven, s'adonne à sa grande passion, le Paris-Dakar avec sa propre écurie. Tiens, petit challenge, trouvez une photo de lui sans chemise de rallye avec le logo d'un constructeur automobile. "A t'il des crupules concernant l'origine de la fortune familiale?", lui demande un journaliste téle. Réponse négative, mais regard gêné tout de même. Dans la famille, on aime rester discret, on comprend pourquoi. Une petite-fille, Susanne, apparait de temps en temps dans les magazines people. On préfère le côté glamour, ca évite de répondre aux questions.
Qu'a donc fait la famille pour devenir encore plus riche après la guerre? Elle est devenue propriétaire dans les années 50 d'un constructeur automobile moribond, BMW.
Braves gens, circulez, y a rien à voir...
 

Dienstag, 10. Juni 2008

Eh bébé, t'as vu ma Rolex?

La semaine dernière, dans une crique près de Palma de Mallorca. Les plaisanciers ont jeté l'ancre et sorti le pastis. Le soleil brille, la mer est bleue turquoise, quelques avions passent au-dessus pour déverser de nouveaux touristes allemands tous blanc. Que du bonheur.
Peu après, la quiétude est troublée par l'arrivée d'un yacht flambant neuf de couleur bleu gris d'une quinzaine de mètres. La ligne est racée. Ca sent le pognon à plein nez. Mallorca, c'est "beauf-beauf" et "bling-bling" à la fois. Pour le coup, c'est "bling-bling". On a de la chance, le bateau mouille juste à côté de nous. Sur la plage arrière, une pouffe brune en bikini se dore la pillule pendant que les deux bouffons de l'équipage peinent à jeter l'ancre. Rien de bien extravagant sur cette île jusqu'à ce que Toutoune alias Dr. T, grand connaisseur de la raison humaine, s'écrie: "Oh le gros sac!". Vision d'horreur, un être humain de fort beau gabarit, short de bain orange, graisse luisante et grosse montre rutilante au poignet vient de faire son apparition sur la plage arrière.
Aussitôt les deux esclaves préparent les jouets de bain. Au menu, petit plouf dans l'eau en bouée de sauvetage accrochée au bateau. Après ce périple, Gros Sac s'est fait étaler la crème solaire par sa pouffe. Un gros moment de pures émotions. Ca doit être ca aussi, l'amour...
Puis, Gros Sac et sa pouffe sont allés faire un petit tour en hors-bord au look futuriste. Enfin, ils ont fait chier tout le monde an slalomant entre les voiliers avec cette petite crotte bruyante. Je pense qu'ils devaient tous nous emmerder. Pitoyable spectacle.
 
J'oubliais, le yacht est immatriculé à Munich. Allez, je vais retourner inhiber...

Montag, 9. Juni 2008

La croisière inhibe, saison 2

De retour d'une semaine de croisière. 10 personnes, un beau voilier, une organisation par Grand Toonie et au menu un tour aux Baléares, voila qui s'annoncait prometteur. En matière de croisières eunuques, Grand Toonie nous a déjà fait une belle démonstration l'année dernière. Il y avait néanmoins matière à améliorations. Fini les gars qui, à peine arrivé au mouillage, disparaissaient dans leurs cabines pour téléphoner à 5.- par minute avec leurs pouffes restées à la maison. Non, cette fois, c'était vachement mieux. On a repris les plus beaux spécimens de "la croisière inhibe", saison 1. Toutoune, toujours aussi "t'as vu mon calcon Calvin Klein sous mon froc Armani Jeans?". Et la vareuse Bretagne Voile, c'est du Boss? Grand Toonie toujours aussi "putain j'ai un super plan nana pour toi". Yvek, toujours aussi "a Munich soit je bois soit je bois". Et puis, j'ai rajouté mon binôme, une valeur sûre aussi... Vraiment, l'organisation des croisières par Grand Toonie, c'est du haut niveau.
 
Vers la fin de la croisière, quelques petits problèmes sont apparus. Je ne veux pas parler des soucis mineurs comme le cassage d'une manivelle de winch ou les instruments de navigation défectueux ou le moteur de l'annexe ne démarrant pas ou les batteries à plat. Non, bien plus grave, on a commencé à manquer d'alcool. "Merdouille, c'est trop naze", s'est exclamé le capitaine. En tant que respons' apéro, je présente ici mes plus plates excuses mais d'un autre côté, je ne pouvais pas savoir qu'on allait autant se faire chier sur son bateau...
 
Et côté belettes alors? Mer calme, pas une vague à l'horizon. On a même banni les clips de Cascada du bateau. Les quelques sorties aux ports furent décevantes. Il ne restait que la San Miguel pour se consoler et le souvenir des quelques blondes allemandes débarquant à l'aéroport de Palma de Mallorca. Samedi soir, on a joué notre dernière carte en se rendant dans une discothèque de la ville, après avoir péniblement expliqué au chauffeur de taxi que no senor, pas table dance, discoteca. Toi comprendre? On a atterri au Tito et ô merveille, ce club grouillait de belettes, de la grande blonde allemande à la brune espagnole. Mais ca, c'est une autre histoire.