Sonntag, 12. August 2007

gastronomie aerienne

Lyon 18h, ce dimanche 12 Aout. Je monte dans le bus, direction l'aeroport. Ca sent la fin des vacances. Le transport aerien, c'est vraiment un truc fait pour les eunuques solitaires. Les contacts humains se reduisent au stricte minimum syndicale entre passagers et employes. Une carte d'embarquement ici, la fouille des bagages la, bonjour, merci, au revoir, bon voyage et voila, c'est tout. De toute facon, dans une heure, tout ce petit monde sera eparpille dans toute l'Europe alors a quoi bon insister. L'avion decolle, j'admire le paysage, ou plutot je colle ma tete contre une de ces lucarnes et je fixe les nuages en dessous. Je pourrais certes lire mais la j'attends le sandwich du jour d'Air France by Brit Air. Desole, question de priorites. Et la je retombe dans la melancolie du voyageur solitaire. Je repense a mes autres voyage, aux autres maigres plateaux repas et a la semaine passee.
Munich, Zurich, Lyon. Ce trajet, je le connais bien. J'ai du l'emprunter une bonne dizaine de fois depuis l'annee derniere, jusqu'a un jour de mars 2007. La destination finale etait Lisbonne. 3h, ca laisse le temps d'en devorer, des sandwichs. Bonne surprise, sur Lufthansa, le vol du soir est accompagne d'un vrai plateau repas. Si si, ca existe encore. Plat vegetarien unique mais bon comme je l'ai deja dit, c'est un plateau repas. Jusqu'a mi 2006, on avait meme un plateau repas au petit dejeuner avec de l'omelette. Encore une victime de plus des restrictions budgetaires. Sur la compagnie portugaise TAP par contre, on a invente le sandwich chaud avec du fromage degoulinant sur les doigts. Original. En dessert, du Twix, mais seulement un doigt. En plus, 3h, ca permettait de regarder un film en entier dans l'avion. Mais ca, c'est le passe.
Maintenant j'en suis reduit aux Paris-Munich ou Lyon-Munich. Chez Lufthansa, un sandwich pas bon. En plus ils n'ont pas de Perrier ni d'Apfelschorle ces looseurs. Chez Air France by Brit Air, c'est cacahuete ou biscuits pur beurre de la mere Poulard pour le 4h. Le soir, c'est sandwich dans un pain de campagne. J'ai pris le vegetarien, pas mauvais avec ces petits cubes rouges et verts dans le pain. En plus, le steward vous met la serviette sur votre tablette, la classe. Parfois, le Perrier est accompagne de citron. Fini le temps des plateaux repas...
J'en ai marre de penser a ce bon vieux temps. En plus j'ecoute du Nelly Furtado, ca n'arrange rien. Allez je vais un peu mater mes charmants co-voyageurs. C'est sans risque, dans 1h je ne les reverrai plus. A cote un gars appelle le steward. Il est beau le monsieur, une casquette de GI, un foulard de cow-boy, un costume, des tongs et une grosse chevaliere. Le parfait cretin. Il veut encore du vin rouge. Le steward lui indique par le langage des signes que ce sera le dernier. Apres tout, c'est pour son bien, au meteque, a Munich, les poches de vin finissent cash au trou. Plus loin dans l'avion, je remarque le bon couple de cathos sympas lyonnais. La trentaine tous les deux. Lui a une bonne tete carree accompagnee d'une coiffure de legionnaire et porte le classique bermuda-chaussures bateau. Elle a un pull de marin. Ca sent le rallye et l'inceste a plein nez.
Au final, sont ils plus heureux? Les hauts et bas d'un couple sont ils plus a envier que la paisible monotonie de l'eunuque? Ou alors vaut il mieux se jeter d'une deception sentimentale a une autre a la quete du bonheur? Parfait tu le cherches, futile tu le trouveras. "All good things come to an end" entonne la petite Nelly. Elle doit avoir raison.

Keine Kommentare: